Symbolique. Deux des principales fédérations du diagnostic immobilier, les deux plus anciennes aussi, annoncent leur rapprochement. CDI-Fnaim et Fidi parleront, à l’avenir d’une seule voix, au nom de l’Alliance du diagnostic immobilier. De quoi donner davantage de poids à la parole des diagnostiqueurs immobiliers aujourd’hui tiraillés entre plusieurs fédérations représentatives.
Pas de fusion, pas encore, mais un singulier rapprochement. La Chambre des diagnostiqueurs de la Fnaim (CDI-Fnaim) et la Fédération interprofessionnelle des diagnostiqueurs immobiliers (Fidi) annoncent la « création de l’Alliance du diagnostic immobilier ».
Après plus de quinze ans de cohabitation, ce rapprochement est d’abord dicté par les évolutions en cascade qui redessinent les contours du diagnostic. « Au moment où le contexte du métier se complexifie, où apparaissent de nouvelles difficultés (…) mais aussi au cœur d’un métier et d’une filière où naissent de nouvelles opportunités (…), les deux fédérations ont jugé que le moment était venu de se rapprocher et de conjuguer leurs talent », explique le communiqué commun aux deux fédérations.
Ce rapprochement « respectueux des histoires, des acquis, des adhérents, des services et des partenaires de chaque entité » permettra de parler désormais d’une seule voix. L’ambition de la CDI-Fnaim et de la Fidi est bien de peser davantage dans les discussions avec les pouvoirs publics, à un moment où le diagnostic immobilier est sorti de la confidentialité, grâce au DPE et l’audit. « Notre filière a besoin d’être plus que jamais unie autour des grands enjeux qui l’attendent : les évolutions réglementaires, les attentes de nos institutionnels et de nos concitoyens, l’employabilité de nos candidats etc. Les défis ne manquent pas ! », confie Yannick Ainouche, le président de la CDI-Fnaim.
« Enfin ! …Une évidence et une nécessité pour la filière »
Profession de 10 à 12.000 opérateurs certifiés, le diagnostic immobilier restait historiquement morcelé entre de multiples organisations représentatives. Lors des discussions au ministère, il n’était pas rare de voir quatre ou cinq représentants du diag. Incompréhensible -et même contre-productif- lorsque d’autres professions, pourtant plus étoffées, ne comptent qu’une ou deux fédérations pour défendre leurs intérêts. Le rapprochement Fidi-CDI Fnaim permet ainsi d’accoucher d’un poids lourd du diagnostic qui sort de la mêlée, non seulement par son nombre d’adhérents mais aussi par les moyens que cette Alliance sera susceptible de déployer.
Lionel Janot, Président de la Fidi, y voit également une décision pleine de bon sens d’abord dictée par l’intérêt général. « Les mots de nos administratrices et administrateurs ont été forts lorsque nous leur avons proposé le projet d’Alliance : « Enfin ! …Une évidence et une nécessité pour la filière… On gagnera à s’écouter, à se comprendre, à se respecter et à agir ensemble… » Je me réjouis du nouvel élan que nous donnons à nos fédérations et au métier en décidant de combiner nos forces pour défendre nos convictions, pour porter nos propositions et pour projeter le métier dans un avenir porté par nos valeurs partagées. »
Aussitôt créée, aussitôt à l’œuvre. L’Alliance du diagnostic dotée d’un comité de pilotage paritaire entre Fidi et CDI-Fnaim, s’est fixée plusieurs chantiers : la promotion de la filière et du métier; la défense d’une profession réglementée et réglementaire; la reconnaissance sociale de la filière avec la création d’une branche professionnelle; l’attachement à la certification de personnes « avec l’objectif de travailler sur les manques de ce système »; et enfin la promotion auprès du public d’une garantie syndicale que le diagnostiqueur remplisse pleinement son rôle de tiers de confiance.
Des ambitions, donc, mais aussi une méthode. Car l’ambition de l’Alliance est de rassembler un maximum de diagnostiqueurs en permettant à chacun de s’exprimer. Autour des cinq chantiers évoqués, la nouvelle représentation syndicale annonce aussi « une plateforme politique » qui sera présentée « avant l’été » et à laquelle chacun pourra participer « selon une méthode ouverte et collaborative ».
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