On n’imagine pas à quel point une mauvaise qualité de l’air intérieur peut jouer sur la santé. Démonstration par l’exemple. Dans ce podcast, Bruno Tudal, conseiller médical en environnement intérieur, évoque le cas d’une fillette en Aquitaine, qui souffrait d’infestations respiratoires à répétition.
Après plusieurs passages aux urgences et autres rendez-vous, ses problèmes d’infection respiratoire venaient s’ajouter à une mucoviscidose et restaient sans explication. Sur le conseil de leur médecin qui soupçonne tout de même un problème lié au logement, la famille fait appel à Bruno Tudal, conseiller médical en environnement intérieur (CMEI). Le professionnel identifie rapidement le coupable : « J’ai constaté dans sa chambre de la moisissure due à une infiltration d’eau de pluie et qui arrivait directement dans la pièce ». Un échantillon est prélevé, expédié au laboratoire, un artisan intervient ensuite pour réparer fuite. Un an après, la petite va mieux, les hospitalisations sont moins fréquentes.
Ici le problème a été résolu, grâce à la perspicacité du toubib et l’intervention d’un CMEI. Mais malheureusement, pour un cas résolu combien demeurent ignorés ? Bruno Tudal déplore le manque de conscience collectif et des connaissances encore insuffisantes sur l’environnement intérieur. « Nous manquons encore de repères sur les problématiques liées à la qualité de l’air intérieur et l’impact que cela pourrait avoir sur notre santé. »
D’où l’intérêt du conseiller médical qui va d’abord former et sensibiliser les parents sur la prévention autour de la qualité de l’air. Si l’intervention reste une procédure simple et rapide pour les particuliers, elle peut parfois se transformer en parcours du combattant pour les écoles ou d’autres structures publiques.
Bruno Tudal parle d’expérience. En 2022, « suite à un dégât des eaux au sein d’une école, des infiltrations d’eau sont constatées dans les murs ». Le conseiller intervient et effectue un rapport adressé au maire de la commune. Et là « tout dépend de la volonté de la mairie ». Car la réglementation autour de la surveillance de la qualité de l’air intérieur reste cantonnée à une poignée de polluants et n’inclue pas les moisissures…
Bonne écoute!
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