Si les Français sont prêts à rénover leur logement, ils se demandent souvent comment ils vont pouvoir payer les travaux, et qui va les accompagner. Une nouvelle étude réalisée par Ipsos pour le compte de Nexity, montre que les obstacles à la rénovation loin d’être levés, semblent parfois insurmontables. Au point d’envisager de vendre plutôt que de rénover…
À force d’en parler, la rénovation entre peu à peu dans les mœurs. C’est simple, “4 Français sur 5 ont entendu parler de la rénovation des logements anciens, une proportion très conséquente pour un sujet que l’on pourrait juger de prime abord assez « technique »”, observent les auteurs de l’étude Ipsos/Nexity. On confirme, cette rénovation dont on parlait depuis au moins 15 ans, et qui ne passionnait pas les foules jusqu’à présent, a gagné en notoriété. Petit bémol, beaucoup des personnes interrogées reconnaissent en avoir entendu parler “vaguement” seulement.
Peut-être parce que la rénovation ne s’adresse pas à tout le monde. Selon le sondage, seulement une grosse moitié des personnes interrogées (55%) se sent directement concernée, tout particulièrement chez les propriétaires. 51% des propriétaires occupants se disent prêts à effectuer les démarches pour rénover leur logement, et chez les propriétaires bailleurs, la proportion atteint pratiquement les deux tiers.
Merci la crise énergétique, elle aura sans doute été le meilleur catalyseur de cette rénovation énergétique. Car, toujours selon l’enquête, beaucoup disent avoir vu le poste logement augmenter dans leur budget au cours des deux dernières années. Personne ne sera vraiment surpris, les dépenses de chauffage expliquent en grande partie cette inflation: 79% des sondés disent avoir vu leurs charges de chauffage augmenter et réduire la facture énergie est désormais passé en tête des motivations (78%) pour rénover, devant l’amélioration du confort (73%).
Des Français résignés: vendre plutôt que rénover
Le message semble passer, la majorité des Français a entendu parler de Climat et résilience, elle a intégré qu’une rénovation globale était plus vertueuse que des travaux mono-gestes, et que l’isolation de leur logement constituait une priorité avant d’envisager autre chose. Mais si une majorité de propriétaires envisage des démarches dans les 12 mois, on reste dans l’intention. Les obstacles à la rénovation, régulièrement dénoncés restent entiers: le financement et l’accompagnement.
Trop cher, trop compliqué, face à ces obstacles, les propriétaires de passoires énergétiques premiers concernés, apparaissent résignés. Plutôt que de rénover leur logement, 48% des propriétaires bailleurs envisagent de mettre en vente leur bien dans les douze mois, avant que les interdictions de location ne leur tombent dessus. La tendance n’épargne pas les propriétaires occupants. Même s’ils ne sont pas concernés (pour le moment), plus d’un quart (26%) songe également à vendre plutôt que de rénover.
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