D’un côté, un calendrier de rénovation terriblement ambitieux. Trop peut-être aux yeux de Pierre Evrard, le Monsieur Rénovation de la Fnaim. Et puis de l’autre, un contexte de crise énergétique forcément anxiogène qui plaide pour une accélération.
Mais on ne pourra pas accélérer davantage le calendrier de la rénovation énergétique. « Il y a un souci de temporalité avec la loi Climat et résilience », explique Pierre Evrard. « Pénurie de main d’œuvre, pénurie de bureaux d’études, pénurie des structures d’accompagnement, pénurie de matériaux », l’équation semble difficile. La loi climat et résilience a voulu forcer la rénovation, mais les échéances de 2025 et 2028 arrivent trop rapidement, avec encore trop peu d’aides pour les propriétaires et un casse-tête non résolu à ce jour pour la rénovation des copropriétés. La Fnaim plaide pour un calendrier davantage réaliste, calé sur les ambitions européennes : rénovation des logements G pour 2030, les logements F pour 2033.
Puisque la rénovation ne peut se faire à une échéance aussi courte, nous devons au plus vite changer nos comportements « pour passer cette hiver ». « Nous allons être confrontés à des soucis d’approvisionnement, des problèmes de disponibilité énergétique. » RTE et GRT Gaz ont lancé deux applications Ecowatt et Smart GRT Gaz pour nous alerter trois à quatre jours avant une éventuelle coupure… Nous vivons un “basculement”, cette crise nous obligera collectivement à consommer différemment… Eh oui pas le choix !
Bonne écoute !
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