Eh oui, 26°C la nuit 28°C la journée, ce sont les recommandations officielles. Cela peut sembler chaud à certains, moins à d’autres, on parle ici de température ambiante, et non de température ressentie.

On entend par “confort d’été”, la capacité d’un bâtiment à maintenir une température intérieure agréable même lors d’un pic de chaleur, et forcément sans recourir à un système de climatisation (ce serait trop facile sinon). L’isolation, les matériaux utilisés, l’orientation du bien, la présence de volets, de masques de la végétation… jouent donc un rôle essentiel dans ce confort.

Comme la température de chauffe (19°C, on le rappelle), la réglementation a défini une température minimale en dessous de laquelle, la climatisation doit rester muette: 26°C. Avec le plan de sobriété du gouvernement, il est même recommandé de ne pas déclencher la clim tant qu’on n’a pas atteint les 28°C.

Si on se fie à l’Ademe et ses savantissimes calculs, une heure de climatisation au tarif réglementé de juin 2023, coûte en moyenne de 30 à 50 centimes d’euros pour une consommation variant de 1500 W à 2500 W. On sort la calculette, ça nous fait donc de 36 à 62 euros pour quatre heures par jour durant juillet ou août. Un peu plus depuis le 1er août donc, avec l’augmentation des tarifs d’électricité.

Parmi tous les petits gestes qui coûtent rien, conseillés pour rafraîchir son logement et mieux supporter les épisodes de forte chaleur, c’est la surventilation du logement qui reste la plus efficace. Dormir la fenêtre ouverte, créer un courant d’air, permet de faire retomber la température intérieure de quelques degrés.

Eh oui, presque sept Français sur dix ont reconnu avoir souffert de la chaleur dans leur logement durant l’été 2022 selon une étude Ifop réalisée pour le compte du groupement Actibaie. 88% des sondés estiment même important d’agir rapidement.

Le DPE, bien sûr. Depuis sa réforme en 2021, le diagnostic compte en effet un indicateur sur le confort d’été dans le logement: bon, moyen ou insuffisant. Cette évaluation ne tient pas compte des systèmes de refroidissements à l’exception des brasseurs d’air, juste des éléments du bâti: le caractère traversant du logement, la présence de volets, etc.

Eh oui, la climatisation ne fait que déplacer le problème, en rejetant l’air chaud vers l’extérieur. Des chercheurs du CNRS et Meteo France ont ainsi modélisé les effets d’une climatisation à outrance sur le climat parisien: si leur nombre est doublé, la température augmentera en moyenne de 2°C. Les climatiseurs augmentent donc le risque de canicule.

Les panneaux de fibres de bois sont (et de loin) l’isolant qui offre le meilleur confort d’été. Son déphasage, c’est-à-dire le temps que va mettre la chaleur pour pénétrer dans le bâtiment, est quatre fois supérieur à celui de la laine de verre ou du polystyrène expansé pourtant privilégié dans les travaux d’isolation. De façon générale, les isolants naturels garantissent de bien meilleure performances durant l’été.