Priorité à la stabilité. Les leçons de 2024 semblent retenues, les critiques sur l’éternelle instabilité du dispositif entendues. La nouvelle version de MaPrimeRénov’ dévoilée ce jeudi s’inscrit dans la continuité. Avec cependant quelques petites évolutions à la marge, pour le chauffage au bois ou pour la rénovation d’ampleur chez les ménages aisés.
In extremis. La nouvelle mouture de MaPrimeRénov’ sortie au JO de ce jeudi tombe quelques heures après la chute du gouvernement Barnier. Pas de surprise, les grandes lignes avaient été déjà tracées par Valérie Létard, la ministre du Logement sortante. On ne touche pas aux monogestes, l’urgence est à la stabilisation du dispositif MaPrimeRénov’ qui ne fait plus autant recette que par le passé avec, seulement, 230.000 aides distribuées à fin octobre. On est loin, très loin, des objectifs affichés par les pouvoirs publics.
Les mono-gestes resteront donc autorisés en 2025 y compris pour les passoires énergétiques qui devaient normalement en être exclues dès 2024. Autrement dit, peu importe la classe énergétique du logement, il reste possible d’y installer une pompe à chaleur par exemple.
De même, le DPE avant-rénovation lancé début 2024 pour soutenir la rénovation globale, avant d’être suspendu, voit son sursis prolongé. Son retour était annoncé dès le 1er janvier 2025, le décret le repousse désormais à 2026. Selon le vœu cher à la filière du bâtiment, l’ambition est bien de simplifier le parcours MaPrimeRénov’ dans l’espoir de relancer unmarché de la rénovation atone.
Coup de rabot pour les classes aisées
La nouvelle version de MaPrimeRénov’ compte toutefois plusieurs évolutions à la marge. L’aide à la transition énergétique sera désormais moins généreuse avec les équipements de chauffage au bois ou à la biomasse : à partir du 1er janvier 2025, la subvention baisse de 30%.
Autre évolution, pour les rénovations d’ampleur, l’aide sera aussi nettement moins généreuse pour les ménages aisés. L’arrêté publié le même jour prévoit de diminuer le taux d’aide du « Parcours Accompagné » de 30% à 10% pour les projets permettant un gain de deux classes au DPE, de 35% à 15% pour les projets permettant un gain de trois classes et 35% à 20% pour les projets permettant un gain de quatre classes ou plus.
Les ménages aux ressources les plus modestes ne sont pas épargnés non plus. L’État revoit à la baisse les avances concédées dans le cadre de travaux par geste : le niveau maximum des avances passe ainsi de 70% à 50%.
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