C’était une des propositions du candidat Macron. Sur le modèle de MaPrimeRénov’, MaPrimeAdapt’ doit permettre de simplifier et massifier l’aide aux personnes âgées afin adapter leur logement. En début de semaine, le ministre de la Ville, Olivier Klein, a évoqué sa mise en place pour début 2024.
Un quart de la population aura plus de 65 ans en 2030, six millions de personnes plus de 75 ans. La plupart restant à leur domicile. Problème, “seuls 6% des logements sont actuellement adaptés à la perte d’autonomie”, alertait en début d’année, Éric Vialatel, président des Maisons de Marianne. Autant dire qu’il va falloir mettre les bouchées doubles.
L’idée d’une prime gérée par l’Anah (Agence nationale de l’habitat) sur le modèle de MaPrimeRénov’ avait déjà prospéré sous le précédent gouvernement. Comme pour la transition énergétique, il s’agit de massifier les aides pour faciliter le maintien à domicile des personnes âgées: remplacer la baignoire par une douche italienne, améliorer l’éclairage, rehausser la cuvette des toilettes… De moins de 100.000 aides accordées aujourd’hui, l’ambition est de passer à 300.000 voire 400.000 aides pour adapter le logement des seniors.
Une aide pour les plus de 70 ans
La nouvelle aide, qui doit aussi signifier une simplification de la démarche, devrait être lancée à partir du 1er janvier 2024, selon le propos d’Olivier Klein lors d’un colloque consacré à l’économie des seniors à Paris en début de semaine. L’aide ne figure pas au projet de loi de finances 2023, mais 35 millions d’euros seront alloués à l’Anah pour préparer sa mise sur orbite. Sous ce nouveau format, l’aide à l’adaptation du logement des seniors doit ainsi être à la fois plus lisible et plus accessible que les dispositifs déjà existants (Anah, Action Logement, Caisse nationale d’assurance vieillesse…).
Le ministre souhaite ainsi centrer MaPrimeAdapt’ “sur nos concitoyens âgés de 70 ans et plus, aux revenus modestes et très modestes, dans une logique préventive et sans condition”. Comme MaPrimeRénov’ -qui pourra d’ailleurs être cumulée-, on peut donc imaginer une aide dégressive en fonction des revenus avec l’ambition de “réduire le plus possible le reste à charge”.
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