On se doutait bien que la qualité de l’air intérieur avait profité du Covid et de ses confinements, que les Français avaient pris conscience des méfaits de la pollution intérieure. Mais peut-être pas dans de telles proportions. Selon une enquête Opinionway pour le compte d’Evertree, fabricant de solutions adhésives végétales, 77% des Français se disent désormais préoccupés par la qualité de l’air intérieur.
On ne l’imagine pas forcément, mais les sources de pollutions sont nombreuses dans nos environnements intérieurs. À la question de savoir quelles sont les principales sources, les produits de nettoyage et les peintures arrivent très nettement en tête. Viennent ensuite les revêtements de sol, les bougies, les matériels de bricolages et enfin les meubles identifiés comme une importante source de pollution par moins d’une personne sur quatre.
On sait pourtant que l’ameublement est une source de pollution essentielle. Avec des dizaines et dizaines de substances nocives dont on ne soupçonne pas forcément l’existence. Dans une étude de 2015, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail)) avait diffusé la liste de 31 substances jugées “prioritaires” pour un étiquetage des produits d’ameublement. On pense notamment au formaldéhyde des colles de meubles en panneaux de particules et autres dérivés du bois, pour lesquelles Evertree propose justement une alternative à base de résine végétale.
Les Français veulent des meubles sains
Si les notions de qualité, de confort et d’esthétique continuent à primer dans l’achat d’un meuble, “73% des personnes interrogées estiment que le niveau toxicité des composants (peinture, solvant, résine…) est un critère de choix important pour l’achat d’un meuble”, note Evertree. Petit souci, si les Français se préoccupent de plus en plus de la qualité de l’air intérieur, ils semblent cependant mal informés. “Si la pollution extérieure est bien documentée, celle qui se joue à l’intérieur est encore trop impalpable alors même qu’elle touche à nos objets du quotidien”, selon l’enquête. 87% des personnes interrogées estiment ainsi qu’il y a peu d’informations fiables à ce sujet.
Les deux tiers des personnes interrogées sont cependant prêtes à payer un meuble plus cher si on leur garantit l’absence de produits toxiques; une proportion qui grimpe à 76% lorsqu’il s’agit de mobilier pour la chambre des enfants. “77% des Français estiment que les pouvoirs publics n’agissent pas suffisamment contre l’usage de produits toxiques dans la fabrication de meubles”, poursuit Evertree. Et 58% des interrogés estiment que les entreprises ne font pas assez pour proposer des produits qui respectent la qualité de l’air intérieur.
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