La ventilation double flux a le vent en poupe. En 2021, on a recensé quelque 920.000 nouvelles installations en France. Dans le neuf, forcément où elle est devenue indispensable, mais dans l’ancien surtout avec plus de 700.000 installations. Rencontre avec un expert du genre, Jean-Paul Rabineau, responsable technico-commercial dans les Hauts-de-France pour la société Brink, fabricant et distributeur de VMC double-flux.
Plus on isole, moins l’air circule. Logique. Les experts de la rénovation répètent à l’envi combien isolation et ventilation vont de pair dans le bâtiment. Car isoler sans ventiler peut parfois faire plus de mal que de bien.
Le conseil n’est malheureusement pas toujours bien suivi. Beaucoup de clients qui contactent Brink aujourd’hui ont justement ce genre de problème. “Ce sont des clients qui rencontrent un problème d’humidité après une rénovation”, explique Jean-Paul Rabineau. Cela fait partie des stigmates d’une qualité de l’air intérieur détériorée. Mais ils sont loin d’être les seuls.
Il y a ce que l’on voit, les moisissures ou l’humidité; il y a ce que l’on sent aussi, avec parfois cette désagréable odeur de renfermé, et il y a aussi ce qu’on ne verra souvent qu’avec le temps, les effets de la santé. Loin d’être négligeables. Asthme et autres allergies, maux de têtes, etc., les conséquences sur la santé sont nombreuses. Pour se faire une petite idée, en France, on a estimé le coût social et sanitaire de la mauvaise qualité de l’air intérieur à 20 milliards d’euros. Pour une seule année !
Pour y remédier, un conseil, aérer, aérer et encore aérer. Chaque jour, été comme hiver. Jean-Paul Rabineau rappelle ce conseil de bon sens. “Dans une maison sans VMC, on recommande d’ouvrir les fenêtres durant 20 minutes, toutes les deux heures, pour avoir l’équivalent d’une double-flux.” Forcément, aérer en plein hiver, au prix où coûte le gaz, le fioul ou l’électricité, on rechigne un peu.
La double-flux a de beaux jours devant elle avec l’élan de rénovation auquel est promis une bonne part du parc immobilier. “Avec la simple flux, on rentre de l’air froid, et on ressort de l’air chaud. Avec le système double flux, on rentre de l’air froid, on le filtre, on le retravaille avec un système d’échangeur qui va permettre de récupérer 90% de la chaleur intérieure.” Objectif, renouveler l’air intérieur, rejeter l’air vicié, tout en gardant chez soi les précieuses calories, synonymes d’économies sur la facture énergétique.
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