Serge Jullineau, 80 printemps, est membre honoraire de RésoA+, réseau militant pour la remédiation de l’amiante dans le bâtiment. Il est aussi un pionnier du diagnostic. Imaginez, il réalisait déjà des repérages amiante alors que le métier de “diagnostiqueur” n’existait pas encore et que l’amiante restait autorisé dans notre pays. Comme d’autres sachants, Serge Jullineau veut aujourd’hui transmettre son savoir et savoir-faire au sein d’une académie qui permettrait de faire grandir la filière.
“Je me présente, Serge Jullineau. Pour ceux qui me connaissent, pas besoin de dessin. Pour qui ont déjà entendu parler de moi ou qui ne me connaissent pas, je suis un spécialiste et pionnier de l’amiante. Je suis âgé de 80 ans bientôt et je constate jour après jour, la lente dérive de la profession de diagnostiqueur.
Dois-je rappeler tout d’abord ce que veut dire le vocable « diagnostic » ? À partir, d’un malaise, d’un défaut, d’une anomalie, d’une maladie… on effectue une recherche de la cause, par des tests, des réflexions, de la compréhension, de l’analyse du problème rencontré. Après en avoir compris la présence, l’ouvrage est diagnostiqué, dans son état, sa dégradation et l’on établit une urgence d’intervention, soit observation, soit action par des procédures adaptées aux problèmes rencontrés. L’amiante est comme une source de cancer, il agit sournoisement, lentement mais sûrement, pour vous anéantir. Il en est de même des autres polluants particulaires.
Ce qui veut dire, mes chers collègues, que toute déviance, tout manquement par omission ou ignorance, toute négligence de votre part sur un diagnostic imparfait, dans le cas de travaux ou de démolition, peut faire de vous un complice passif d’une non-assistance à personne en danger, voire de meurtre sans préméditation.
J’entends d’ici les petits malins s’insurger et d’arguer pour leur défense que leur recherche s’est bornée à la liste des matériaux fournie dans les textes gouvernementaux. Oui, une petite centaine sur les quelques 4.000 produits comportant de l’amiante. Cherchez l’erreur !
Celles et ceux qui se définissent comme spécialistes, sont des sachants, qui connaissent parfaitement tous les pièges de ce « magic minéral ». Sachez donc qu’aucun « gouvernant » ne prendra votre défense ; ils entérinent seulement ce que vous leur aviez dit. De fait vous vous trouverez dans la peau d’un assassin, même à l’insu de votre plein gré, et donc condamnable.
Accompagnés de quelques anciens, femmes et hommes de bonne volonté, nous avons décidé de créer l’Académie du diagnostic afin de mettre nos savoir à la disposition de ceux qui veulent progresser dans ce domaine sous différentes formes d’action.
- Définition consensuelles des items ; notions, processus, en vue d’une réforme des textes.
- Réforme de la formation initiale et continue, y compris de la qualification des formateurs.
- Introduction d’un statut de tutorat.
- Redéfinition de la mission du diagnostiqueur.
- Assistance des Parties civiles dans les grands procès.
- Conseils et assistance à tous nos membres.
Pour ne citer que les principaux.
Nous nous donnons six mois pour réunir les co-fondateurs au sein d’un groupe de travail lancé par Réso A+ suite à l’AG 2022. Notre premier rendez-vous officiel, ce sera le 22 novembre 2022, sur le Salon des Maires et des Collectivités, Porte de Versailles à Paris.”
Pour tout contact et demande de renseignement, écrire à Academie.du.diag[at]resoAplus.fr
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