Dernier volet de notre série dédiée à la qualité de l’air intérieur (QAI). Nadine Dueso, chef de département adjoint sites et sols pollués, au sein de l’Ademe, évoque les actions en cours en matière de qualité de l’air. Deux grands sujets retiennent son attention à l’heure actuelle: le déploiement des zones à faibles émissions mobilité qui concernent désormais toutes les agglomérations de plus de 150.000 habitants, et la politique de réduction des émissions de particules liées au chauffage au bois domestique. L’Ademe accompagne ainsi différents publics, y compris les particuliers avec des fonds air-bois (cumulables avec d’autres aides gouvernementales), pour passer à un chauffage au bois moins polluant, dans un contexte de rénovation globale du logement.
Dans ses missions, l’Ademe accompagne également les territoires en contentieux puisque la France est aujourd’hui ciblée par différentes procédures pour non-respect de la qualité de l’air sur certains territoires. L’État a ainsi été condamné pour insuffisance d’actions. Pour autant, Nadine Dueso ne veut pas laisser penser que l’État ne fait rien: “la qualité de l’air s’est beaucoup améliorée depuis trente ans grâce aux politiques mises en place, mais il reste des zones où la situation apparaît plus compliquée”. Dans les zones urbaines à forte densité, ou avec une géographie particulière, comme Grenoble situé dans une vallée alpine qui rend difficile l’évacuation des polluants.
A l’intérieur comme à l’extérieur, la qualité de l’air apparaît ainsi comme une problématique à mener sur le long terme. “On sait qu’avec les nouvelles valeurs guides de l’Organisation mondiale de la santé, les valeurs actuelles qui posent déjà problème, risquent d’être encore plus sévères et de donner davantage de populations exposées au-delà des seuils. Nous devons agir pour que tout le monde respire un air sain. “
Soyez le premier à commenter