Retour en son et images sur le salon Immotissimo. Laurent Henry est dirigeant de la société Ventil Pur Habitat, spécialisée dans la ventilation de l’habitat individuel et basée dans les Hauts-de-France. Son métier? Ventiliste. Indispensable pour veiller à la bonne qualité de l’air intérieur dans une maison neuve ou rénovée.
Plus la maison est étanche, moins l’air extérieur y pénètre et plus la qualité de l’air intérieur sera détériorée. La Palice n’aurait sans doute pas dit mieux. Le sujet reste peu porté par les politiques publiques. On dit même parfois que la ventilation serait le parent pauvre de la rénovation. Et pourtant…
Laurent Henry connaît bien les méfaits d’une mauvaise qualité de l’air intérieur. Il rappelle les symptômes : « une sensation de froid » malgré une température ambiante correcte, « des maux de tête » au petit matin, des moisissures aussi qui apparaissent… Autant de signaux d’alerte qui doivent amener les occupants d’un bien à consulter un ventiliste.
Avec sa société installée en bordure de Lille, Laurent Henry intervient à la fois dans l’ancien pour de la rénovation ou dans la construction de maisons passives ; tantôt pour installer une ventilation simple flux, tantôt de la double flux. « Aujourd’hui, dans la majorité des projets subventionnés, il n’y a pas d’aides si on ne ventile pas correctement son logement. » La ventilation n’est pas le poste de dépense le plus conséquent dans la rénovation d’une maison (« une journée à une journée et demi pour une simple flux en rénovation ») mais il reste indispensable pour s’assurer d’un renouvellement d’air correct. Que les entrées d’air soient suffisantes dans les pièces de vie, que les extractions de l’air vicié existent dans les pièces d’eau, qu’il y a bien un détalonnage des portes intérieures pour permettre « un balayage d’air ». C’est le minimum, pour s’assurer d’une bonne qualité de l’air intérieur chez soi.
Mais on peut aller encore plus loin, selon Laurent Henry. Comment ? « En filtrant l’air pour retenir les pollens et les particules fines. » Le ventiliste exhibe un filtre installé dans une maison de la métropole lilloise : totalement noirci au bout de six mois. « Ce sont des particules fines qui viennent des pots d’échappement des moteurs thermiques et de chauffages au bois peu performants. »
C’est que l’hiver 2022-2023 semble avoir été particulièrement chargé en particules fines. « Il y a un an, il aurait fallu neuf mois que le filtre soit dans le même état », déplore Laurent Henry. Une observation qui recoupe justement les études d’Atmo France, avec « une explosion dans la quantité de particules fines observées et le nombre de jours en saturation ».
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