Deux sondages, à quelques mois d’intervalle, et deux perceptions bien différentes du DPE. La réforme et les futures interdictions qui pèsent sur les passoires énergétiques semblent avoir totalement changé le regard sur ce diagnostic. Au point même d’être considéré désormais comme “important” voire “primordial” pour près de neuf Français sur 10.
C’est sans doute un signe du poids acquis par le DPE dans la transaction, puisque la question figure désormais dans la neuvième édition du baromètre BVA/Drimki. Selon le sondage réalisé fin novembre par le spécialiste de l’estimation immobilière, le DPE est jugé “important” pour 53% des personnes interrogées, et même “primordial” pour 34%. Finalement, ils ne sont que 10% à voir ce diagnostic comme un élément “secondaire” dans leur décision d’achat. Conclusion, “les nouvelles normes mises en place pour renforcer le DPE semblent faire écho à un souhait prononcé des Français de tenir compte de ce diagnostic dans leurs achats immobiliers”, expliquent les auteurs de cette étude.
En l’espace de quelques mois, l’intérêt pour la petite étiquette énergétique semble avoir monté en flèche. Petit flashback, fin juin, PAP avait déjà sondé les Français sur le sujet. A cette époque, pourtant pas si lointaine, le DPE était encore loin d’être déterminant dans le choix du logement.
Une majorité de porteurs de projets immobiliers (52,9 %) considérait encore cette information comme non prioritaire dans les critères de recherches et près de 61% estimaient qu’une passoire thermique n’avait rien de rédhibitoire. Et bien que PAP ait interrogé à l’époque des personnes en recherche active, un quart d’entre elles ignorait au juste ce qu’était l’étiquette énergie d’un logement, et parmi les trois quarts restants, 65,3% estimaient qu’une passoire thermique correspond à une étiquette D ou E… Oui, mais c’était avant que la réforme du DPE n’entre en service et avant que les passoires énergétiques ne soient interdites à la location.
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