On en parle de plus en plus. Juste avant la Covid, le gouvernement avait lancé une action pour lutter contre les punaises de lit, avec un site internet et un numéro vert. Insuffisant encore, estime une récente proposition de loi qui suggère de nouveaux moyens pour combattre le fléau.
Leur nombre explose. 200.000 sites infestés en 2017, deux fois plus l’année suivante, les punaises de lit ne peuvent plus être ignorées. “Il est temps d’agir contre ce fléau qui atteint des centaines de milliers de nos concitoyens“, relèvent les députés auteurs de cette proposition de loi. Symboliquement, ils demandent la reconnaissance de ce fléau en “problème de santé publique“, “afin que la lutte contre cet insecte soit prise au sérieux par les autorités politiques“. Une façon de dénoncer les mesures prises début 2020, jugées insuffisantes. “Les foyers touchés sont souvent très modestes et ne peuvent faire face aux coûts de désinfection qui restent très élevés. Trop longtemps les pouvoirs publics n’ont pas pris au sérieux ce phénomène car la punaise de lit n’est pas vectrice de maladie.“
Le texte propose aussi des mesures plus concrètes. D’abord, renforcer l’obligation faite aux bailleurs de délivrer un logement décent aux locataires, un logement dépourvu de tout nuisibles. Y compris pour les locations saisonnières. La proposition de loi souhaite aussi améliorer la prévention, grâce à une meilleure information des locataires “afin de leur faire connaître les gestes simples à adopter pour éviter l’infection de punaises de lit mais également les procédures à suivre si la contamination survenait“. Une notice d’information serait ainsi délivrée au locataire lors de la signature du bail.
Une autre mesure qui n’est pas sans rappeler le traitement réservé aux termites, consisterait à s’assurer de l’absence de punaises de lit dans tout déchet et à notifier leur présence à des fins de traitement.
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