Les fédérations du diagnostic saluent des mesures qui “confirment la fiabilité et la stabilité du DPE”

On ne touche pas à la méthode de calcul, on applique un coefficient de pondération. C’était la solution défendue par les fédérations du diagnostic. Dans un communiqué commun -c’est assez rare pour être souligné-, la Fidi, la Chambre des diagnostiqueurs immobiliers de la Fnaim et Sidiane, se réjouissent « des mesures qui confirment la fiabilité et la stabilité du DPE ».

« La Fidi, la CDI-Fnaim et Sidiane se félicitent ensemble d’une décision qui ne « touche » pas au moteur de calcul du DPE et qui ne demande pas aux diagnostiqueurs de réintervenir sur les DPE réalisés. » Les fédérations ont été écoutées, l’évolution annoncée maintenant depuis plusieurs semaines apparaît comme le fruit d’un véritable travail collaboratif.

La demande avait été formulée dès le printemps 2023, en écho aux nombreuses remontées de terrain qui pointaient du doigt l’inflation d’étiquettes F et G dans les petites surfaces. Pour ne pas pénaliser les petits logements, sans retoucher à la méthode de calcul, la Chambre des diagnostiqueurs de la Fnaim et la Fidi avaient imaginé un coefficient de pondération. Simple d’utilisation, il évitait de fastidieuses retouches à la méthode de calcul 3CL qui risquaient de surcroît de décrédibiliser le DPE, et il épargnait aussi au diagnostiqueur une réédition des DPE.

Conscientes que cette évolution risque d’engendrer la confusion autour d’un DPE souvent mal compris, les trois fédérations réclament un effort de communication des pouvoirs publics. « Les fédérations du diagnostic immobilier, reçues ensemble au ministère le 7 février, ont insisté pour que l’ajustement « petites surfaces » et les mesures annoncées par Christophe Béchu, soient accompagnées d’un effort sérieux de pédagogie du gouvernement. » En gras, dans le texte du communiqué, pour bien souligner l’importance.

Car ce DPE reste souvent mal compris; en témoigne la récente étude du Conseil d’analyse économique qui s’étonnait de la distorsion entre les consommations réelles et consommations standardisées. Pourtant, si on admet que la rénovation énergétique est nécessaire, le DPE devient indispensable. Pas d’alternative. « Le DPE est le seul outil fiable de détermination de l’étiquette énergétique des biens. Il est indispensable au pilotage de la rénovation énergétique et de la diminution des émissions de GES, cette mesure renforce sa stabilité et sa fiabilité : qu’on le dise haut et fort ! » Et pour que la voix porte, c’est toujours mieux de le dire ensemble.