Entre ce qui se décide dans l’hémicycle à Paris et la réalité du terrain, la Première ministre le reconnaît, il existe “un écart”. Mais Élisabeth Borne n’a pas de “baguette magique”. Former les professionnels utiles au grand accomplissement du chantier de rénovation énergétique, ou convaincre les Français d’isoler leur logement avant de songer à changer de chauffage, ne peut se faire du jour au lendemain…
La rénovation énergétique est devenu un enjeu majeur qui mobilise le gouvernement. Interrogée par La Provence, Élisabeth Borne a bien conscience des écueils rencontrés à commencer par le manque de professionnels aujourd’hui ou le besoin d’accompagnement des ménages. “Trouver le plombier, trouver le couvreur dont on a besoin n’est pas simple, on ne va pas créer des salariés d’un coup de baguette magique. On ne va pas forcément non plus d’un coup de baguette magique, convaincre les Français que non seulement c’est bien de changer sa chaudière, mais que c’est mieux d’avoir isoler son logement avant.”
Qu’on se rassure, même si la Première ministre n’a pas de baguette magique, son gouvernement travaille pour “apporter les bonnes réponses”. Lesquelles? “Je pense qu’il est très important que les élus en proximité, sans doute les maires, puissent avoir un rôle plus important dans ce domaine-là.” Du côté de Matignon, on réfléchit aussi à “l’idée d’un guichet unique” et pourquoi pas à “une décentralisation de ces compétences”. Élisabeth Borne est “favorable” à “un bon accompagnement en proximité”.
L’idée d’une politique de rénovation plus adaptée aux territoires semble ainsi faire son chemin. “La transition écologique sera locale ou ne sera pas”, déclarait-elle également en début de semaine lors d’un déplacement à Marseille. La Première ministre veut s’appuyer sur les territoires pour mettre en œuvre sa mission. Logique, quand on regarde les DPE réalisés en France: d’un département à l’autre, d’une ville à l’autre, la part des passoires énergétiques dans le parc immobilier n’a rien d’uniforme et l’effort de rénovation à fournir ces prochaines années n’est pas du tout le même.
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