Les annonces de la Première ministre ne passent pas au sein du monde immobilier. Tout ce travail mené par le Conseil national de la refondation, durant de longs mois, pour si peu de résultats. Pour Mickaël Nogal, que le logement figure dans ce CNR constitue en soi une sacrée avancée. L’ancien député rappelle volontiers que le thème ne figurait pas initialement au menu du CNR.
Bien sûr, au regard des quelque 200 propositions effectuées dans le cadre de ce CNR, les annonces de la Première ministre, la semaine passée, peuvent sembler décevantes. En matière d’immobilier comme de rénovation. Mais ce CNR Logement ne doit pas être vu comme une fin en soi. “Le travail est loin d’être fini”, promet Nickaël Nogal. “Tout ce qui a été fait sera utile pour continuer les échanges.” Les annonces gouvernementales sont un “objectif, un cap”, il reste beaucoup à discuter.
En matière de financement, le premier frein à la rénovation énergétique, le co-animateur du CNR Logement imagine par exemple “la création d’une banque de la rénovation énergétique”. Élisabeth Borne l’avait évoqué, pour financer le reste à charge les ménages, elle compte relancer l’éco-PTZ ou le prêt avance mutation, deux s outils qui existent déjà, parfois depuis des années, mais qui ne marchent pas. “Les banques commerciales ne jouent pas forcément le jeu”, estime Mickaël Nogal. “Parce que ce n’est pas leur métier d’aller vers la rénovation énergétique, parce qu’il y a des enjeux de concurrence”, les raisons ne manquent pas.
L’aide au financement est pourtant indispensable. “Dans une maison individuelle, une rénovation globale coûte en moyenne entre 30.000 et 50.000 euros. Aucun ménage n’a les moyens de dépenser autant d’un seul coup, même en déduisant les aides.” Cette banque de la rénovation énergétique, dans laquelle les banques traditionnelles seraient actionnaires, permettrait ainsi de “distribuer massivement tous les prêts existant” et de lever cet écueil du reste à charge souvent rédhibitoire pour les ménages.
Car pour l’ancien député, les jalons posés par Climat et résilience pour rénover le parc hexagonal, ne peuvent être reculés. “La bonne réponse n’est pas de repousser car on ne règle pas les problèmes des factures trop élevées pour les ménages ou les problèmes d’émissions de gaz à effet de serre.”
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