Rénovation énergétique : “Nous n’avons plus le temps d’attendre”

Lionel Causse, député des Landes et président du Conseil national de l’habitat, sonne la mobilisation générale. “Il faut y aller, on n’a plus le temps d’attendre.” Oui, bien sûr, la mise en œuvre de cette rénovation énergétique est “difficile”, “complexe”, et cette loi Climat et résilience vide aux yeux de certains, se révèle finalement “ambitieuse”.

Trop ambitieuse peut-être pour les professionnels de l’immobilier? “Je pense aujourd’hui que nous partageons tous les mêmes objectifs. Maintenant, nous devons faire en sorte de nous assurer que la mise en œuvre soit la plus pragmatique possible”, poursuit Lionel Causse. Le calendrier avec ses échéances en 2025 et 2028, arrive vite. Tenable? Intenable? S’il reconnaît des difficultés, le député Lionel Causse n’est pas favorable à “une révolution du calendrier”. Un report serait synonyme de “temps perdu pour atteindre les objectifs”. Du temps perdu aussi pour les locataires qui retrouveront du pouvoir d’achat en même temps que du confort grâce à la rénovation de leur logement.

Une carte professionnelle pour le diagnostiqueur

“Par contre, nous devons apporter plus de réponses sur l’accompagnement financier, sur la formation des professionnels.” Le député des Landes prône le pragmatisme pour adapter cette rénovation aux différentes situations, notamment aux copropriétés. A l’instar des dérogations déjà permises lorsque la rénovation n’est pas compatible avec la valeur architecturale et patrimoniale de l’immeuble, ou lorsque son coût se révèle disproportionné par rapport à la valeur du bien.

Le chantier de la rénovation doit donc avancer, accélérer. Mais des réglages sont encore nécessaires. Comme pour le DPE. “Il faut qu’il soit fiable et qu’il ne soit pas discuté. Deux à trois classes de différence sur un même logement, c’est inacceptable. (…) On ne peut pas avoir de doute sur le DPE.” Pour le président du Conseil national de l’habitat, une des réponses se trouve dans la professionnalisation de la filière du diagnostic immobilier. “Aujourd’hui, une personne peut devenir diagnostiqueur en deux ou trois mois. Je pense que nous devons aller au-delà.” Plus de formation, comme le veut aussi le ministre du Logement, plus d’encadrement aussi pour Lionel Causse. En novembre, le député avait interpellé le gouvernement sur l’idée d’une carte D, comme l’avait proposé la CDI-Fnaim. L’idée est toujours là: “On a peut-être besoin d’une carte professionnelle.” Que les diagnostiqueurs qui font mal le travail soient sanctionnés…

Bonne écoute !

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