Tout se précipite. La rénovation énergétique, poussive durant quinze ans, est aujourd’hui passée à la vitesse supérieure. Et elle n’a pas fini d’accélérer. Pour accompagner les acteurs de la transition, notre cycle de conférences « Influences Hauts-de-France » inaugurait une première date (le 16 juin), avec la rénovation du parc social.
Car le logement social des Hauts-de-France se trouve à l’évidence en première ligne. Avec un parc plus ancien, plus dense, plus énergivore qu’ailleurs, avec aussi plus de logements chauffés au gaz, ce logement social concentre aujourd’hui les difficultés qui s’accumulent sur la rénovation.
Dans la salle (vraiment comble), chacun garde en tête le calendrier dicté par la loi Climat et résilience. Le sujet n’est plus de savoir si oui ou non il apparaît tenable, nous n’en sommes plus là. La rénovation se fera, coûte que coûte. La question est désormais de savoir comment mobiliser les ressources pour mener au mieux ce chantier.
Bien sûr, personne n’a de baguette magique. Personne ne peut dire aujourd’hui comment le logement social trouvera par exemple les milliards et milliards d’euros pour éviter que des dizaines de milliers de logements, ne soient interdits de location dans les dix ans dans la région. Comment le parc social des Hauts-de-France pourra rénover 130.000 logements d’ici 2034 tout en maintenant un rythme de construction neuve satisfaisant. Personne n’a la solution clé en mains, mais chacun dispose peut-être d’un petit bout d’une solution collective.
C’est bien l’ambition de notre cycle de conférences : sortir de l’exposé purement didactique, faciliter les rencontres, partager des visions de cette rénovation parfois opposées, échanger, pour réfléchir ensemble aux solutions. Bref, faire converger les acteurs du logement dans un bouillonnement d’initiatives en tous genres. Quitte à casser quelques idées reçues. Exemple piqué au cours de ce premier rendez-vous : le tout-électrique est-il réellement la meilleure solution pour le chauffage de demain, où n’est-il pas préférable d’envisager de l’hybride biogaz-électrique ?
Sans jamais perdre de vue l’essentiel. La rénovation du parc social (notre première conférence) et plus généralement de l’habitat (notre prochain rendez-vous à venir en octobre) n’est pas uniquement un défi technique et financier. Elle n’est pas seulement une réponse à l’enjeu climatique. Derrière les chiffres et les étiquettes énergétiques, c’est d’abord une nécessité pour tous les ménages qui habitent aujourd’hui une passoire énergétique. Et sans doute davantage encore en Hauts-de-France.
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