Save the date : le logement social face au défi de la rénovation en Hauts-de-France

Le défi est double. Il faut à la fois rehausser le rythme de la construction neuve, mais aussi rénover les passoires énergétiques en G (avant 2025) et F (2028). Mais toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne : avec un parc public plus étoffé et aussi plus de passoires énergétiques, les Hauts-de-France sont confrontés à un véritable challenge. Pour évoquer ces enjeux et les solutions, infodiag vous donne rendez-vous à sa conférence « Influences Hauts-de-France » le 16 juin à Lille.

C’est d’abord historique. En Hauts-de-France, région au riche passé ouvrier, le parc social est plus dense qu’ailleurs. Avec près de 600.000 logements, c’est 12% du parc hexagonal pour 8 à 9% de la population. Presque un ménage sur quatre habite un logement du parc social dans la région.

Plus dense, mais aussi plus ancien que la moyenne française. Dans les Hauts-de-France, la moyenne d’âge du parc social s’établit à 44 ans. Là aussi, c’est historique puisque le logement social a absorbé les anciens corons des cités minières, certains remontant au XIX^e siècle.

Plus dense, plus énergivore

Ces quelques chiffres évoqués montrent combien les interdictions de location voulues par la loi Climat et résilience pèseront lourd au cours des prochaines années. Car ce parc social en Hauts-de-France compte aussi davantage de passoires énergétiques : plus de 6% de logements classés F ou G pour les consommations énergétiques selon la méthode de l’ancien DPE, un peu plus à l’évidence avec le nouveau DPE qui prend aussi en compte les émissions de gaz à effet de serre pour établir le classement d’un bien.

Traduit en valeurs absolues, cela représente plusieurs dizaines de milliers de logements à rénover dans les quatre prochaines années pour rester dans les clous, sous peine de voir l’offre locative publique de la région se réduire. Impensable sur un marché déjà tendu où la mobilité apparaît plus faible que sur l’ensemble du territoire. La région doit aussi composer avec une très forte demande : près de 200.000 ménages sont en attente d’un logement social.

Ce diagnostic posé, notre conférence (le 16 juin, on le rappelle) propose d’explorer les solutions envisagées et parfois déjà mises en œuvre pour résoudre cette délicate équation. Comment rénover vite et bien tout en maintenant un rythme de constructions neuves satisfaisant ? Quelles solutions techniques pour des logements parfois très anciens ? Et comment financer ce colossal chantier ? Oui, à l’évidence, il y a beaucoup à dire. Nous vous donnons donc rendez-vous le 16 juin (on insiste) à Lille, pour échanger sur la rénovation du logement social dans les Hauts-de-France.