Rénovation énergétique : la pompe à chaleur a le vent en poupe

L’Observatoire national de la rénovation énergétique (Onre) livre ses chiffres sur l’évolution des systèmes de chauffage des logements. La pompe à chaleur bat tous les records en doublant le nombre d’installations ces quatre dernières années. Et ce n’est sans doute pas fini…

Selon le rapport, c’est le gaz naturel qui reste le plus utilisé sur l’ensemble du parc résidentiel, en France. On le retrouve dans 41,3% des logements en 2020 (40,8% en 2016). En légère baisse, l’électricité (hors pompe à chaleur) arrive en deuxième position avec 30% (32,4% en 2016) tandis que le fioul domestique vient compléter le classement 10,9% des habitations (12,4% en 2016).

Toujours selon l‘étude, ce sont les pompes à chaleur qui tirent leur épingle du jeu. Si elles ne sont présentes aujourd’hui que dans 7% des logements, leur nombre a déjà doublé en quatre ans (3,9% en 2016). Ce succès est en parti dû aux aides financières mises en place par l’État en faveur de la transition écologique. 

Et ce n’est sans doute pas fini. En réponse à la flambée des énergies, le gouvernement a revu les contours de MaPrimeRénov’. Les équipements utilisant les énergies renouvelables bénéficient d’un bonus de 1.000 euros depuis le 15 avril, tandis que les équipements de chauffage au gaz disparaîtront seront privés de la prime de transition énergétique à partir de 2023. De quoi accélérer un peu plus encore, la conversion du parc hexagonal.

Une baisse de la consommation d’énergie finale 

Depuis 2012, la consommation d’énergie finale apparaît en constante baisse, pourtant, depuis 2020, elle a rebondi de 3%. L’hypothèse avancée par Effy, spécialiste de la rénovation énergétique, est la crise sanitaire. Avec les confinements à répétition, le télétravail, les personnes sont plus présentes dans leur foyer, et la consommation d’énergie augmente donc.

Le poste de consommation d’énergie finale principal en 2020 est le chauffage, avec 332 TWh. Suivent les usages spécifiques de l’électricité avec 82 TWh. Puis, l’eau chaude sanitaire avec 52 TWh. Pour fermer la marche, on trouve les postes de cuisson et la climatisation avec respectivement 26 TWh et 2 TWh. Au total, la consommation d’énergie finale en 2020 était de 494 TWh. 

La consommation moyenne d’énergie finale des résidences principales et plus particulièrement les postes qui consomment le plus sont identiques. Le chauffage est toujours en tête avec 10,6 TWh, on retrouve ensuite les usages spécifiques de l’électricité avec 2,6 TWh. L’eau chaude sanitaire (1,7 TWh), la cuisson (0,8 TWh) et la climatisation (0,1 TWh) complètent les données. Au totale, les résidences principales ont ainsi consommé 15,8 TWh en 2020 contre 17,2 TWh en 2012.

Réduction des émissions de CO2

Le taux d’émissions annuelles de CO2 du parc résidentiel est en baisse, les chiffres révèlent qu’il était en 2020 de 65,6 MtCO2 , contre 76,2 MtCO2 en 2012. L’explication tient principalement à l’évolution des systèmes de chauffage.

Pour les résidences principales, la tendance est aussi à la baisse. En 2020, la moyenne était de 2,09 tCO2 /logement contre 2,60 tCO2 /logement en 2012. C’est le chauffage qui fait la différence avec une baisse moyenne de 0,46 tCO2 /logement.