La « tiny House » ou « petite maison » en français est un concept qui est apparu aux États-Unis, il y a quelques années déjà. L’objectif est de garder le confort d’une maison traditionnelle tout en réduisant son espace de vie.
« Si je devais définir la tiny house, je dirais que c’est une petite maison mobile, reprenant les principes de la maison traditionnelle avec le design, le confort et les espaces de vie que l’on connaît », explique Sébastien Cloarec (co-fondateur de l’Atelier des Branchés).
La tiny house est souvent comparée à une caravane, le créateur ne le nie pas cela mais indique qu’« elle permet d’être mobile, de ne pas se sentir esclave de son logement, la tiny house offre une sorte de liberté d’action et de mouvement ».
« La taille dépend de la remorque, la plus grande que nous ayons réalisée faisait 24m2, il est possible d’ajouter une mezzanine mais elle est seulement un lieu de couchage, on ne tient pas debout », illustre-t-il.
De plus en plus de constructeurs font leur apparition sur le marché, pas de quoi inquiéter l’expert. « Nous sommes l’un des premiers dans le domaine, ces dernières années nous avons vu pas mal d’entreprises arriver, mais pas de quoi impacter notre travail, la demande est toujours constante ».
Au milieu de toutes ces tiny houses, difficile de s’y retrouver… L’Atelier des Branchés pour se démarquer explique : « Nous privilégions les matériaux écologiques et mettons un point d‘honneur sur l’utilisation des produits locaux comme pour le bois, ce sont les arbres de la forêt la plus proche ».
Une reconnaissance qui se fait attendre
Moins de contrainte ne simplifie pas la vie. Malgré La législation française est assez stricte. On ne peut donc s’installer comme on veut sur un terrain.
Plusieurs règles sont à respecter :
- Aucune démarche administrative est nécessaire si le stationnement est inférieur à trois mois par an, sur la même parcelle (consécutif ou non).
- Le stationnement supérieur à trois mois par an, sur un terrain privé, non constructible, nécessite une déclaration préalable de travaux en mairie. Elle est valable pour une tiny house ayant une emprise au sol inférieure à 20m².
- Comme pour un terrain non constructible, il est nécessaire de faire une déclaration préalable de travaux auprès de la commune, lorsque l’emprise au sol de la tiny house est inférieure à 20m².
- La viabilisation d’un terrain non constructible est possible. Néanmoins, pour qu’il y est un raccordement définitif il faut l’accord de la commune.
« Pour l’instant c’est le flou législatif, la tiny house n’est pas reconnue, la loi la considère toujours comme une caravane », regrette Sébastien Cloarec.
Le logement de demain ?
Ce nouveau type de logement participe à la sobriété énergétique en consommant moins d’espaces et par ricochet moins d’énergie.
« La tiny house s’inscrit parfaitement à ce système. Il s’agit d’un petit habitat avec tout ce qu’il faut pour vivre, elle est construite avec des matériaux écologiques », détaille le constructeur.
On pourrait même parler d’un habitat quasi autonome grâce à « un système d’autonomie total ou partiel en électricité, par exemple avec des panneaux photovoltaïques. Pour l’eau, nous installons des toilettes sèches, le mieux est d’être sur un terrain avec une source d’eau ». Et pour l’évacuation ? « L’assainissement est obligatoirement raccordé au tout-à-l’égout s’il passe à proximité du terrain. Dans le cas contraire, le traitement des eaux usées se fera par un système d’assainissement non collectif » détaille-t-il.
Pour Sébastien Cloarec, « la tiny house est un exemple de logement de demain mais il ne peut pas être le seul puisqu’elle n’est pas destinée à tout le monde ». En effet, l’Atelier des Branchés distingue trois cibles : « le jeune retraité qui est souvent seul, un couple seul ou avec un enfant, les professionnels ».
Ce mode de logement a d’ailleurs un coût, inférieur à une maison mais pour une tiny house équipée et aménagée, il faut compter entre 65.000 et 80.000 euros.
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