Après la parution de la tonitruante enquête de 60 Millions de consommateurs, la Chambre des diagnostiqueurs de la Fnaim a aussitôt réagi dans un communiqué. Oui, on pourra trouver à redire sur cet article qui “passe sous silence les difficultés qui ont perduré durant les longs mois ayant suivi le lancement du nouveau DPE”, mais “les errements de la méthode n’expliquent pas tout”.
Pour la fédération, le diagnostiqueur ne peut pas être rendu responsable de tous les déboires. “La précipitation et l’impréparation des outils fournis aux diagnostiqueurs par l’administration n’ont pas permis à tous d’appréhender ce nouveau dispositif et d’acquérir les bons gestes applicables à cette nouvelle méthode. Nous tenons aussi à rappeler que la validation par l’Etat des logiciels mis à la disposition des diagnostiqueurs n’est effective que depuis début mai 2022, soit après la réalisation de cette étude comparative.”
Pas question pour autant de se réfugier derrière les errements de la méthode. Certaines erreurs relevées par le magazine consumériste semblent en effet trop grossières. Comme le suggérait dès ce mardi, Amélie de Montchalin la nouvelle ministre de la Transition écologique au micro de France Inter, “la qualité de la formation est absolument essentielle et constitue un enjeu considérable pour l’avenir de notre profession”. La Chambre des diagnostiqueurs rappelle ainsi son profond attachement à la formation continue et se dit disposée à “continuer les discussions avec les pouvoirs publics et les associations de consommateurs en ce sens” afin de remédier à l’“absence d’homogénéisation des pratiques au sein de notre métier”.
“Cette situation est inacceptable, et nous sommes les premiers à le déplorer, car elle entache la confiance portée par nos clients. Pourtant, les diagnostiqueurs qui prennent très à cœur leur travail sont très nombreux et ce genre d’enquête ne les laisse pas indifférents, bien au contraire. Nous ne saurons accepter que notre profession soit discréditée par les attitudes et le manque de professionnalisme de quelques-uns.”
Oui, il est sans doute possible d’améliorer encore le DPE, mais attention où l’on met les curseurs, met en garde la CDI Fnaim. “Soyons réalistes, le DPE ne sera jamais l’outil parfait fantasmé par certains « Experts ». Il est, et doit rester, un dispositif simple de mise en œuvre, économiquement accessible à tous les propriétaires.”
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