Les pires passoires thermiques du parc sont sous le feu des projecteurs. Dès janvier, interdiction formelle de conclure un nouveau bail si la consommation du logement excède 450 kWh d’énergie finale par mètre carré et par an. La plateforme Effy spécialisée dans les travaux de rénovation énergétique, dresse le portrait-robot de ces logements classés “G+” dont le nombre est estimé à 511.000 en France.
Les pires passoires thermiques sont souvent d’anciennes maisons
Sans surprise, les logements les plus énergivores se trouvent logiquement parmi les plus anciens du parc. Pour 60% d’entre eux, leur construction est antérieure à 1948. Il s’agit de maisons (62%), avec une superficie comprise entre 60 et 100m² (41%) et qui n’ont à l’évidence jamais connu de travaux de rénovation entre leurs murs.
Les pires passoires thermiques sont chauffées aux énergies fossiles
Les installations présentes dans ces logis recourent souvent aux énergies fossiles: le gaz (46%) ou le fioul (33%). Seulement 1% de ces logements est chauffé à l’électricité. Là aussi, on s’y attendait, puisque la nouvelle méthode de calcul du DPE pénalise les énergies fossiles, et tout particulièrement le fuel. Cela émane d’une réelle volonté politique, le gouvernement n’ayant jamais caché son envie d’en finir avec les vieilles chaudières au fuel.
Les pires passoires thermiques sont souvent occupées par leurs propriétaires
En fait, la plupart des propriétaires de ces logements habite eux-mêmes les lieux (63%). La plupart, mais pas tous: 37% de ces habitations énergivores se trouvent dans le parc locatif, ce qui fait toute de même près de 190.000 logements selon Effy, concernés par l’interdiction de location qui arrive au 1er janvier prochain. La réglementation concerne toutefois les baux signés après cette date. Autrement dit, si les locataires actuels s’en vont, leurs propriétaires pourront toujours habiter le logement, mais ils devront en revanche passer par la case rénovation s’ils souhaitent remettre leur bien en location.
Les pires passoires thermiques se trouvent plutôt à la campagne
Enfin, la majorité de ces habitations énergivores se situe en zone rurale, à savoir dans la Creuse (tout en haut du classement) puis dans le Cantal, la Nièvre et l’Allier. Logique lorsque l’on sait que les maisons, surreprésentées dans la classe “G+”, constituent la plupart des habitations présentes dans ces localités. À contrario, des départements situés plus au sud tel que les Bouches-du-Rhône, la Corse du Sud, la Haute-Corse, le Gard ou l’Hérault comptent très peu de logements “G+”. Les efforts consacrés à la rénovation ne seront donc pas équitablement répartis sur la carte de notre pays.
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