Quels travaux de rénovation énergétique ont le plus de succès?

L'isolation thermique des murs apparaît en tête des travaux de rénovation énergétique en 2022.

La rénovation énergétique entre dans les mœurs. Effy, spécialiste de la rénovation énergétique en ligne, a épluché plus de 1,3 million d’intentions de travaux enregistrées sur son site tout au long de 2022, et dresse un palmarès des travaux les plus courants. Sans surprise, l’isolation thermique figurent (largement) en tête, mais d’autres travaux affichent une progression fulgurante.

And the winner is… l’isolation des murs. 16% des demandes effectuées de janvier à décembre 2022 sur le site Effy portaient sur l’isolation des parois. Quand il s’agit de rénover, les Français pensent d’abord isolation. Si on ajoute l’installation de menuiseries en double vitrage (15% des demandes de travaux sur effy.fr en 2022) et l’isolation des combles (10,5%), plus de quatre travaux sur dix portent sur la thermique du logement. En pleine crise énergétique, cela n’a rien de surprenant.

Le solaire rit, le gaz pleure

L’autre gros poste de travaux porte sur le mode de chauffage: 13% des demandes reçues par le site concernaient sur l’installation d’un poêle à bois, 9% l’installation d’une pompe à chaleur air-eau. Effy relève une tendance affirmée: les Français se tournent davantage vers les énergies renouvelables.

Car le solaire a littéralement explosé avec une hausse de la demande de 84% en matière de panneaux photovoltaïques. Enedis avait d’ailleurs dressé le même constat en novembre 2022, le nombre d’installations en autoconsommation individuelle en France métropolitaine a quasiment doublé en 18 mois, passant de 208.000 clients autoconsommateurs individuels raccordés au réseau public de distribution d’électricité contre 108.664 à fin mars 2021.

À l’inverse, les autres modes de chauffage reculent sévèrement. Effy enregistre une chute sévère des demandes sur son site de -30% pour les radiateurs électriques et de -43% pour les chaudières gaz. Là aussi, personne ne sera surpris, depuis la guerre en Ukraine, le gaz naturel est désormais sur la sellette. Et comme l’État a fermé le robinet des subventions pour les chaudières au gaz, même les plus performantes, cette baisse devrait se prolonger en 2023.