Annoncé par la ministre en personne la semaine passée, un nouvel arrêté est tombé au JO de ce 14 octobre pour corriger la méthode de calcul. Ce texte qui entre en vigueur dès le lendemain de sa publication, est censé remédier aux différents bugs relevés depuis plusieurs mois dans ce nouveau DPE. Côté technique, on note plusieurs évolutions essentielles.
Murs déperditifs. La première évolution, sans doute la plus importante, évitera à l’avenir des coefficients U trop importants. Depuis début juillet, les diagnostiqueurs avaient fait remonter le cas de murs doublés dans l’ancien, où faute de justificatifs, une valeur par défaut s’appliquait détériorant injustement la performance énergétique du bien. Désormais, la valeur par défaut pourra être modulée pour arriver jusque 1 (contre 2,5) auparavant. Ce qui devrait améliorer automatiquement la performance énergétique dans l’ancien rénové.
Ventilation. Autre point corrigé, lorsque la ventilation est effectuée uniquement par l’ouverture de fenêtres. Le coefficient jusqu’à présent très défavorable a été revu, là aussi pour ne plus trop dégrader les notes dans l’ancien.
Confort d’été. La méthode de calcul entrée en service le 1er juillet se révélait extrêmement défavorable dès que le logement disposait d’une baie vitrée, même de taille réduite, dépourvue de protection solaire et orientée plein sud. La nouvelle méthode corrigée propose de ne plus prendre en considération les petites baies (d’une surface inférieure à 0,7 m² et représentant moins de 10% de la surface totale des baies).
Tarifs de l’énergie. La dernière modification essentielle porte sur le tableau des tarifs des énergies, gaz et électricité, mis à jour.
Sources d’entrée. Deux changements pour la saisie des données. Dans la liste des documents, l’arrêté permet désormais la prise en compte du DPE neuf et de l’étude thermique. La méthode modifiée permet aussi désormais de recourir à des observations “indirectes” et non plus seulement “directes”.
Cette nouvelle méthode de calcul entre en vigueur dès ce vendredi 15 octobre, mais une période transitoire est laissée jusqu’au 1er novembre, le temps pour les éditeurs d’intégrer les nouveautés de la méthode, le temps pour les diagnostiqueurs de mettre à jour leurs logiciels.
A signaler également que la période d’évaluation des logiciels déjà allongée jusqu’au 31 décembre 2021, bénéficie d’une rallonge supplémentaire jusqu’au 31 mars 2022.
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