La future version de MaPrimeRénov’ se dessine. La Première ministre avait annoncé lundi 5 juin une réforme des aides à la rénovation, trois ministres, Christophe Béchu, Agnès Pannier-Runacher et Olivier Klein, ont présenté ce lundi, les contours du dispositif. Dès 2024, le gouvernement espère ainsi atteindre 200.000 rénovations performantes dans le parc privé.
La barre est haute. 200.000 rénovations performantes, trois fois plus qu’aujourd’hui. Pas le choix si on veut être dans les clous et tenir les engagements de décarbonation dans le bâtiment. Dès 2024, MaPrimeRénov’ devra donc privilégier les rénovations dites “performantes”, celles qui visent une étiquette B voire C, qui marient plusieurs travaux et qui n’oublient aucun poste. Plus efficaces, plus vertueuses, mais aussi plus coûteuses. Des arbitrages doivent intervenir dans les prochains mois dans le cadre du projet de loi de finances, mais le ministère annonce déjà “une enveloppe budgétaire consacrée à la rénovation performante en hausse”.
MaPrimeRénov’ sera donc plus généreuse lorsqu’elle finance les rénovations performantes. “Les barèmes seront rendus plus incitatifs, en vue de s’approcher d’un reste à charge minimal pour les ménages les plus modestes s’engageant dans des rénovations d’ampleur”, annonce le ministère de la Transition écologique.
Plus de subventions donc, mais aussi plus d’accompagnement. Les trois ministres ont insisté sur le renforcement de l’Accompagnateur Rénov’, ce “maillon essentiel pour sécuriser le parcours des ménages et les aider à lever les freins vers un projet de rénovation ambitieux et adaptés à leur situation”. Pour bénéficier des précieux subsides de l’État, les ménages engagés dans une rénovation performante devront systématiquement recourir à ce tiers de confiance, avec une prise en charge intégrale pour les ménages très modestes sur l’ensemble du territoire. Libre aux collectivités de mettre également la main à la poche pour cofinancer ces prestations afin de limiter, voire supprimer, le reste à charge de l’ensemble des ménages. Cet accompagnement revu à la hausse sera financé par un nouveau programme de certificats d’économie d’énergie (CEE) “doté de 300 millions d’euros sur deux à trois ans”.
L’autre pilier de la réforme des aides concerne la sortie des énergies fossile. Lors de la présentation du CNR Logement, Élisabeth Borne avait annoncé de nouvelles mesures pour encourager l’installation de systèmes décarbonnés, tels que la pompe à chaleur. Les trois ministres n’ont pas apporté davantage de précisions: Matignon a en effet lancé une concertation publique depuis le 5 juin (et jusqu’au 28 juillet) sur la décarbonation du secteur du bâtiment et des moyens de chauffage.
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