L’isolation en tête des mauvaises surprises lorsqu’on achète un logement

Ah, si j’avais su j’aurais fait davantage attention à mon DPE. Dans leur nouveau logement, les propriétaires n’échappent ni aux déconvenues ni aux travaux imprévus. Si l’on en croit le dernier baromètre Ipsos/Qualitel, 68% des propriétaires disent avoir connu “au moins une mauvaise surprise dans leur nouveau logement”. En tête de liste, les problèmes d’isolation.

On ne connaît pas bien le logement qu’on achète. Comment pourrait-il en être autrement alors que 84% des acquéreurs se contentent d’une à deux visite du bien? Forcément, il ne faut pas s’étonner des mauvaises surprises.

Le baromètre réalisé par Ipsos pour le compte de l’association Qualitel dresse un top 5 de ces mauvaises surprises. En tête, le froid ressenti l’hiver (17%), puis le bruit des voisins (16%), la chaleur durant l’été (13%), le bruit de la rue (12%), et enfin, les charges et dépenses du logement (11%). Moralité, que l’on parle d’acoustique ou de performance énergétique, l’isolation apparaît de très loin le premier facteur de déception. Et c’est plus vrai encore pour les acquéreurs de logements anciens (avant 1970): 21% sont surpris du froid, 15% de l’humidité.

Et comme on aime que tout soit parfait chez soi, ces déconvenues entraînent souvent des travaux. Plus de la moitié (52%) des personnes interrogées ont ainsi découvert des travaux après l’achat. Au palmarès, deux tiers disent avoir procédé à des travaux d’embellissement, mais les travaux de rénovation énergétique sont aussi fréquents: système de chauffage, isolation, changement de menuiseries…

C’est humain. On visite, on fait attention à la vue -magnifique-, à la déco -très moderne-, on se projette, mais on ne songe pas toujours aux éléments techniques du bien. Plus de quatre personnes sur dix (41%) confessent ne pas avoir été attentives à la date de construction, 37% au système de ventilation, 41% à la qualité de la plomberie, 24% à la qualité des matériaux et des équipements.

34% disent aussi ne pas avoir prêté attention à la classe du DPE. Pourtant, selon l’association Qualitel, association pour la promotion de l’habitat, bien des propriétaires auraient pu s’éviter de tels désagréments s’ils avaient fait davantage veillé aux diagnostics immobiliers qu’on leur avait pourtant remis.

Et c’est d’autant plus vrai chez les propriétaires qui cumulent les mauvaises surprises après un achat. “De manière générale, les propriétaires ayant changé de logement il y a moins de 5 ans et qui ont eu plusieurs mauvaises surprises après leur emménagement, avouent ne pas avoir été attentifs à certains critères et plus particulièrement à la classe du DPE (45%) ou à l’isolation acoustique (32%)”, remarquent les auteurs de l’étude.

De façon générale, les acquéreurs semblent cependant sensibles à la performance énergétique. On fait attention au vitrage, à l’état des menuiseries, au type de chauffage… sans que cela soit pour autant des critères déterminants. À ce chapitre, le baromètre de Qualitel place le prix, la localisation, le type de bien ou la présence d’un extérieur/garage. La crise énergétique ne change pas vraiment les aspirations des Français, le pavillon individuel avec son jardin fait toujours autant rêver et l’appartement reste souvent un choix par défaut.